vendredi 5 août 2016

Stopafer Fabricant de Portails

Création de Site Web


Voici le nouveau site vitrine que j'ai réalisé pour un proche. Un artisan qui a créé son entreprise il y a 16 ans déjà.


Stopafer est spécialisée dans la fabrication de portails et de portillons, installée à Castelnau-d'Estrétefonds, dans la Haute-Garonne.
 



Parce que la devanture de votre propriété reflète l'accueil que vous adressez à vos visiteurs, il ne tient qu'à vous de choisir le portail qui incarnera votre personnalité et qui sera en harmonie avec votre maison.

Après cette petite phrase d'accroche, il est temps de revenir sur les enjeux qui ont émaillé cette création. Le site de Christelle Lorgeoux réalisé précédemment est très différent de celui-ci. On oublie l'univers de l'hypnothérapie et de l'ésotérisme pour découvrir celui d'un artisan qui maîtrise la ferronnerie et qui, par la conception de ses portails en fer, apporte une sécurité et une intimité aux habitations.

De plus, l'entreprise existant déjà depuis plusieurs années, il fallait pour moi respecter l'image déjà établie, notamment avec la charte graphique, en respectant les couleurs ainsi que le logo d'origine et en remettant au goût du jour l'ancien site qui ne correspondait plus aux attentes et aux besoins d'aujourd'hui.

Ce fut encore un réel plaisir de réaliser ce site sous la plate-forme Wix, qui offre des options et des moyens de réalisation permettant de laisser libre cours à son imagination.

Pour ce site, les défis ont été multiples, tant sa mise en œuvre a dû faire appel à des compétences nombreuses et variées. Tout d'abord, avec l'image animée qui devait venir habiller l'accueil, mais aussi la prise de plusieurs photos servant notamment à illustrer tout le processus de fabrication, un catalogue numérique des différents modèles disponibles et la mise en place d'une boutique en ligne.

J'espère que vous l’apprécierez et que j'aurai bientôt l'occasion de vous en faire découvrir un autre. De plus, la collaboration avec Stopafer ne s’arrête pas là, car une vidéo corporate est d'ores et déjà en production. J'ai hâte de vous la partager.




 

samedi 16 juillet 2016

Porter à Ébullition

Court-métrage

 

 

 

 

Le stress hydrique, c'est quoi ?

Le quotidien d'un couple, et d'un chat, l'eau au cœur de leur vie. Et si l'eau venait à disparaître.




    


Ce court-métrage fut réalisé pour concourir aux Trophées de l'eau Adour-Garonne 2015 dans la catégorie amateur. Il fallait traiter le thème suivant : L'eau du futur, le futur de l'eau. Il n'a pas eu le succès espéré, mais je suis content du résultat, surtout pour un premier essai. Et cela m'a surtout confirmé mon envie d'orienter mon avenir professionnel dans le domaine de l'audiovisuel.

Réalisé en seulement quatre jours avec les moyens du bord, entre l'écriture, le tournage et le montage vidéo et un petit caméscope compact pour la prise de son et de vue.

Vous pouvez consulter la liste des lauréats sur le site de l'Agence de l'eau Adour-Garonne.

© Julien Durand

mercredi 6 juillet 2016

A la croisée des chemins... de Maliki ou l'auteur, un maillon de la chaîne du livre

Coup de cœur : Webcomic

Je voulais vous partager une découverte faite récemment. Il s'agit de l'un des derniers strips de Maliki, A la croisée des chemins. Pour celles et ceux qui ne sont pas familiarisés avec ce format qu'est le strip et qui ne connaîtraient pas l'univers de Maliki, une petite mise au point s'impose. 




Maliki est un webcomic retraçant le quotidien d'une jeune femme aux cheveux roses, de manière humoristique. Maliki est présentée comme l'auteur de cet univers autobiographique. Mais voilà, tout s’effondre quand, lors des premières séances de dédicaces, c'est un homme qui se présente à la place de Maliki. Cet homme n'est autre que Souillon le larbin de Maliki, qui s'occupe de toutes les tâches ingrates et administratives. Évidemment, c'est derrière ce nom que se cache le véritable auteur de cette création. D'abord, présent sur le web, Maliki a très vite suscité l'intérêt de l'éditeur Ankama et plusieurs volumes compilant de nombreux strips ont été édités au cours des dernières années. Le format strip - qui est une bande de quelques cases le plus souvent horizontale - se prête particulièrement bien au webcomic avec l'utilisation du scroll et d'une narration verticale.

Mais au-delà de l'approche de l'auteur, ce qui nous intéresse ici est le contenu du strip que je vous partage aujourd'hui.

À travers ce strip, Maliki revient sur la place qu'occupe l'auteur au sein de la chaîne du livre. Ce qui permet d'appréhender les difficultés que peuvent rencontrer les créateurs de BD sans jamais fustiger le reste des acteurs de la chaîne. Une explication aussi simple qu’efficace, destinée à tous ceux qui ignorent encore comment fonctionne cette industrie à part. L'appel à contributions à la fin est comme un cri d'alerte destiné à tous les amoureux de la BD et des livres en général. Le schéma dit classique de la distribution d'un livre et de la diffusion d'une œuvre aurait-il une alternative ?

Pour ma part, j'en suis persuadé et pas besoin de rentrer dans une démonstration excessive et élaborée. Avec l'arrivée du web et des plates-formes de partage, c'est une nouvelle forme de transmission qui a vu le jour. Il n'y a plus d’intermédiaire entre le créateur et son public. La question s'est alors posée de trouver un moyen viable de subvenir à ses besoins tout en finançant ses futurs projets. Une question qui a trouvé sa réponse avec l'émergence des sites de financement participatif, ou encore les plates-formes de don avec ou sans contrepartie permettant à beaucoup de trouver une solution viable.




Bien sûr, beaucoup diront qu'en empruntant une telle voie, cela équivaut à détruire le marché du livre petit à petit et d'amener plus de précarité aux différents protagonistes, qui connaissent déjà de nombreuses difficultés comme les libraires.

Je pense que cela offre un choix et que chacun pourra suivre le chemin qui lui correspond. Et pourquoi ne pas envisager d'employer les deux méthodes, comme Maliki offrant un processus créatif différent ? L'un libéré de toute contrainte, l'autre dans le partage, faisant appel à un regard extérieur et un avis qui peut parfois être divergent. Mais cette liberté de pouvoir partager ses œuvres sans qu'aucune autre personne décisionnaire n'affecte le contenu de la création et pour beaucoup le plus souhaitable. Créer sans censure, sans se modérer, sans suivre une ligne éditoriale, sans s'enfermer dans une case, libère l'esprit créatif.

De plus, il s'agit d'un grand saut dans l'inconnu, qui s'il ne respecte pas les standards établis depuis des siècles, a le mérite d'être audacieux. Les youtubers et leurs chaînes qui émergent depuis plus d'une décennie sont parmi les exemples les plus convaincants qu'un nouveau système est possible, apportant une alternative, une vision dans plusieurs domaines et une créativité riche.

Et comme dans toutes nouvelles avancées, comme dans toutes nouvelles révolutions, il y aura du bon et du moins bon, des dérives et des litiges, des zones d'ombre qu'il reste encore à éclaircir et des frontières à définir. C'est ce que je m'efforce de faire à travers ce blog et les différents réseaux sociaux sur lesquels je suis présent, en partageant mes écrits, mes photos ou mes vidéos que je réalise par plaisir, mais aussi pour me tester, m'exercer, et m'améliorer tout en cherchant à innover pour que ces nouvelles technologies soient au service de la narration. Et cela ne m'empêche pas de réaliser des projets plus conséquents destinés à des éditeurs ou des producteurs.

Je connaissais déjà un peu le travail de Maliki sans m'y être totalement plongé, mais cette découverte m'a donné envie d'en savoir plus sur ce webcomic. Le design manga dans le dessin alliant un univers coloré où l'humour est présent à chaque instant du quotidien et où le fantastique fait parfois irruption offre un monde réaliste au charme fou, teinté de magie.
Si vous voulez en savoir plus sur l'auteur, n'hésitez pas à lire cette interview fort passionnante. J'aime tout particulièrement l'anecdote sur son entretien d'embauche avec Ankama.  

"Quand j'ai révélé mon identité, j'ai eu peur de me faire taper par les amoureux de Maliki." Souillon

Et évidemment il y a le webcomic à aller découvrir  : Maliki.com

 
                                      


Pour celles et ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la chaîne du livre et sur l'univers de l'industrie de la bande dessinée, il existe aussi cet excellent documentaire de 60 minutes réalisé par Maiana Bidegain, Sous les bulles, l'autre visage de la bande dessinée.
Écrit par Maiana Bidegain et Joël Callède, c'est l'un des documentaires que je préfère sur le monde de la BD. Avec ses nombreuses interviews donnant la parole à tous les professionnels de ce milieu, que ce soient les auteurs, les libraires ou les éditeurs. Une manière d’éradiquer tous les clichés inhérents à ce monde et de soulever quelques interrogations sur l'économie et d'appréhender le rôle et la vision de chacun.

dimanche 19 juin 2016

Sous la surface des os

Fiction Sonore

 

Voici une petite fiction sonore réalisée l'été 2015 sur le thème de l'hypnothérapie.

C'est un voyage au cœur de l’inconscient où les événements du passé se mêlent à l'être d'aujourd'hui. Une quête identitaire qui sommeille en chacun de nous. Sa recherche peut conduire à des actes impardonnables. Si les os signifient la moelle, la partie essentielle du corps, le noyau de l'être, sous hypnose, nous pouvons remonter aux origines, débloquer les ancrages et reprogrammer qui nous sommes. Un moyen de rompre la boucle et de s'émanciper des erreurs et des peurs des aïeux.

J'espère que cette plongée au cœur de l'hypnothérapie vous plaira.



Ce montage sonore présenté dans le cadre du concours d'entrée de l'E.S.A.V. était soumis à deux contraintes. Le sujet imposait de traiter le mot "OS" et le montage sonore ne devait pas excéder 6 minutes 30.
Tous les bruitages sont faits maison.

Distribution :
Julie Durand
Christelle Lorgeoux
Charlotte Annezo
Nolwen Grzybek
Alexandre Momper
Djamila Boughalem
Julien Durand

Merci à tous ceux qui y ont contribué.

© Julien Durand

dimanche 12 juin 2016

La Parcelle de l'être

Montage Photo

 

C'est un univers panoramique, un enchevêtrement de pierres à l'infini, où le haut et le bas se confondent et tendent à se joindre. Un monde cimetière, un monde fragment, où le dédale de tombes s'insinue dans l'image répétée, entassée, qui se reconstitue à travers une réorganisation irréelle. Qui est cet être qui se perd et se fractionne ? Une dame blanche cherchant ses ossements ou une femme esseulée qui a perdu son âme sœur ? Elle ne fait que sombrer, ensevelie sous les os, sous le poids des ancêtres.


                        

La Parcelle de l'être


Comme pour mon montage sonore Sous la surface des os, ce montage photo a été réalisé dans le cadre du concours pour l'entrée à l'E.S.A.V. en 2015
L'objectif était de faire cohabiter plusieurs photos sur un même espace en répondant à un thème bien précis.

Le shooting photo a eu lieu au cimetière israélite de Rosenwiller dans le Bas-Rhin. Le registre créé en 1753 évoque près de 5000 tombes, mais la première mention de ce cimetière date de 1349. Un lieu chargé d'histoire qui a subi les aléas du temps et connu de nombreux pillages. Dès que l'on pénètre dans ces lieux, on est immédiatement immergé par la singularité du décor. Les stèles inondent l'espace, brisées, effacées, s’immisçant parmi la verdure.

"La beauté n'est pas dans les choses, elle est dans le regard"
David Hockney

Je me suis inspiré du travail de David Hockney et de ses réalisations de photos collages initiées dans les années 80, à partir de polaroïd. Avec ses travaux, l'artiste aborde les notions de composition, de fragmentation et d'ensemble. L’œil cherche à recomposer l'image balayant la surface et associant chaque élément, chaque détail du montage photo à un plus grand ensemble cohabitant dans le même espace.


Place Furstenberg, Paris
de David Hockney

Je n'ai pas été jusqu'à employer la technique de collage des polaroïds comme Hockney. Les photos ont été prises avec un appareil numérique et j'ai ensuite réalisé le montage via InDesign et Photoshop.

Et en bonus quelques photos du shooting pour mieux vous rendre compte des lieux dont j'ai cherché à capter l'ambiance.





La Parcelle de l'être © Julien Durand

lundi 30 mai 2016

Batman v Superman : L'Aube de la Justice

Critique Cinématographique

 

Attention Spoiler

 

Doit-on confier notre destinée à des hommes se tenant debout dans la nuit, prêts à écumer les bas-fonds et se noyer dans la crasse des dérives humaines, ou bien à un leader émergeant du soleil, à une figure messianique qui s'impose à nous ? À un être profondément humain par ses tourments, mais si étranger au reste du monde par ses capacités extraordinaires. 


Batman v Superman : L'Aube de la Justice s'interroge sur la place du divin au sein de notre société. Si la confrontation entre l'homme et Dieu n'est pas nouvelle, Snyder offre une alternative en la présence de Lex Luthor interprété par Jesse Eisenberg, celle de succomber totalement à sa part sombre, d'embraser son être pour revêtir l'habit du diable. Avec des thématiques exploitées à maintes reprises, difficiles d'ériger une œuvre sans tomber dans la facilité ou, plutôt avec ce film, dans un cafouillis nébuleux sans originalité, qui reste pourtant un excellent divertissement.
 



Le film a été une véritable déception, que ce soit pour les fans de comics, que pour les cinéphiles les plus exigeants, ou encore le spectateur lambda. Les critiques se sont faites assassines et l'avenir de la ligue des justiciers au cinéma est devenu inquiétant. Installé dans mon fauteuil, je savais donc déjà à quoi m'en tenir. Malgré tout, j'aime les causes perdues et j'éprouve toujours le besoin de trouver le meilleur dans chaque film. Et les premières minutes ont créé un espoir réjouissant. Snyder, comme ses prédécesseurs, nous offre la scène tragique qui donne naissance à l'homme chauve-souris. Je l'ai trouvée plus viscérale et pénétrante que ce qui a été fait auparavant. Le ralenti accentue l'agonie tourmentée de Thomas Wayne qui assiste impuissant à la mort de sa femme avant de succomber lui-même. Il lègue ainsi une solitude amère à son fils et le désespoir d'être incapable de protéger ses proches. J'ai vu dans la scène suivante une forme d'expiation de la part de Snyder, face aux critiques qu'il a subies pour Man of Steel et son Superman destructeur. Sublime à plus d'un titre, on replace l'homme au centre de cet affrontement quasi divin et on frémit pour ce simple mortel qu'est Bruce Wayne et qui tente de se frayer un chemin à travers cette ville qui s’effondre. Il aura fallu près de dix ans pour que les réalisateurs hollywoodiens s'autorisent à détruire buildings et autres monuments. Un effet cathartique qui cicatrise de vieilles blessures.

C'est après que tout se dégrade dangereusement. Si le film reste plaisant, toutes les scènes se noient dans un montage disparate. On peine à être convaincu par l'affrontement qui va avoir lieu, tellement les raisons du désaccord entre les deux personnages tiennent plus du malentendu qu'à une réelle divergence de point de vue. Si leur combat est stérile tant par la tension psychologique que par l'affrontement visuel, leur réconciliation est presque désuète, à la limite du ridicule.

Toi aussi, ta maman s'appelle Martha ?

Certes en sauvant la Martha de Clark Kent, Bruce empêche un fils de perdre sa mère et se soulage d'une crainte de devenir lui-même un assassin. Mais après tant d'années à vivre avec ses peurs, le changement qui s'opère chez Batman et le fait d'épargner Superman est trop soudain. L'idée est bonne, mais peut-être mal amenée. 

Je ne reviendrai pas sur la prestation des deux acteurs principaux. Ben Affleck fait le job et Henry Cavill interprète un être surdimensionné mais sans surface, ni aspérité qui pourtant dégage une aura de grandeur. En revanche, il y énormément à dire sur l'antagoniste principal et les personnages secondaires. Si dans les comics Lex Luthor devient président, on a du mal à croire que ce jeune chien fou surexcité puisse convaincre les foules et manipuler l'un des plus grands détectives du monde. Jesse Eisenberg n'a pas la carrure pour porter le costume de Lex Luthor. Et j'ai eu la fâcheuse tendance à penser que le personnage avait fait fortune en inventant l'un des derniers réseaux sociaux à la mode.

Mark Zuckerberg sors de ce corps!

Et les personnages féminins dans tout ça? Une amazone quasi absente qui ne sert pas l'intrigue et une petite amie journaliste qui cherche à imposer sa virilité viennent compléter ce tableau dont les peintures commencent vraiment à baver. Car moi aussi je trouve ça cool de voir Wonder Woman se battre aux côtés de nos deux héros. Elle est clairement représentée comme une guerrière d'exception qui ne se laisse pas dominer par ses sentiments. Mais au final, je me suis demandé ce qu'elle foutait là. Ah oui le méchant Lex Luthor, lui a volé quelque chose, mais au moment où j'écris ces lignes, je suis dans l'incapacité de me souvenir de quoi il s'agissait. Un élément aussi anecdotique que l'intégration des autres membres de la justice ligue. 

Il faut sans doute être un fan pur et dur pour comprendre que l'homme qui apparaît à la fin du rêve de Bruce Wayne n'est autre que Flash. Et on pourrait trouver étrange l'emploi d'une simple vidéo pour présenter des personnages comme Aquaman ou Cyborg, qui n'ont encore jamais fait leur apparition au cinéma. 

Ah et j'aimerais revenir sur l'un des personnages masculins que j'ai mentionné auparavant, celui de Loïs Lane. Et là, vous vous demandez ce qu'il a bien pu prendre avant le film ? Rien, je vous rassure, mais quand on s'efforce de masculiniser un personnage féminin et ce depuis deux films, cela a tendance à m'exaspérer. Est-il nécessaire d'évoquer en permanence des attributs génitaux masculins pour caractériser Loïs Lane ? Elle peut aisément être l'égal d'un homme sans avoir recours à cet artifice. Depuis Man of Steel, ce personnage est mal écrit. Pourtant; on cherche à nous rassurer en nous rappelant que Loïs est bien une femme et que comme toutes les femmes, elle prend des bains dans une baignoire à l'ancienne - qu'on ne voit qu'au cinéma - après un événement traumatisant. Le personnage est construit suivant un stéréotype grossier qui décrédibilise la prestation d'Amy Adams.

Comme vous le verrez, je ne suis pas un grand adepte de la 3D et l'on ne peut pas dire que celle de Batman v Superman me réconcilie avec ce procédé. Plate presque tout au long du film, la post conversion ne vient pas au secours de scènes d'action déjà bien confuses. Il n'est pas rare de perdre nos héros au milieu d'effets visuels accentués par un montage épileptique. 

La composition musicale, elle aussi est bien étrange. Plutôt ravi de retrouver les différents thèmes de Man of Steel, le reste des arrangements offre une bande originale en disharmonie. Chaque personnage possède son propre thème et si séparément ces musiques sont agréables à écouter, elles ne parviennent pas à s'accorder entre elles à un point que l'on est parfois déboussolé quand une composition plus légère laisse place à une musique plus héroïque.






Bon ! Vous allez me dire et il est où le positif dans tout ça? Parce que pour le moment, j'ai été très méchant, voire trop. Eh bien, tout d'abord dans la direction artistique. Le style Snyder est toujours un régal pour les yeux, à ceci près qu'il est moins flamboyant et parfois franchement brouillon. La photographie est sublime et certaines images s'imprègnent dans la mémoire comme la vue du manoir Wayne totalement détruit ou encore un Superman au milieu d'une foule pour la fête des morts. Les symboles foisonnent et certaines scènes donnent lieu à des dialogues métaphoriques où l'histoire américaine est évoquée. Et sans conteste, on aime ce Batman vieillissant, érayé par des années de lutte contre la criminalité de Gotham. On apprécie de le suivre dans les bas-fonds de Gotham et susciter la crainte à la fois chez les criminels et la police.

L'intrigue autour de la place qu'occupe Superman au sein du monde depuis son apparition est aussi bien exploitée. Loin d'être accueilli à bras ouverts, il remet en cause toutes les croyances de chaque individu. Et on appréciera ou non le ton très sérieux du film. Pour ma part, je reste dubitatif. L'ambiance sombre héritée de la trilogie du Dark Knight offre une alternative à l'univers plus léger du MCU où l'humour est revendiqué comme une marque de fabrique. Et j'espère qu'ils continueront dans cette voie-là. Mais comparé à Snyder, Nolan avait réussi à distiller quelques notes d'humour tout au long de sa trilogie en créant des scènes plus légères, notamment entre Bruce Wayne et Alfred. On n'est pas obligé de rire à gorge déployée, mais esquisser un petit sourire de temps en temps ne fait pas de mal, surtout pour un film qui dure 2h30. 

Au final, les bonnes intentions sont là, mais l'ambition de faire aussi bien, voir mieux que leur concurrent direct, montre une impatience folle. Tout va trop vite, tout en étant aussi mou. Un film plaisant, mais raté par ses aspirations.


Pas déçu, et même emballé par certains aspects, je reverrai ce film une seconde fois avec plaisir pour essayer d'y déceler ce petit je ne sais quoi de divertissant, tout en gardant à l'esprit les nombreux défauts qui tiraillent ce long-métrage. Et il faudra espérer qu'un jour un autre réalisateur offre une représentation épique et maîtrisée de cet affrontement à la démesure de ces deux super-héros de la pop culture.

mardi 10 mai 2016

Christelle Lorgeoux Hypnothérapie, Médium-Magnétiseuse

Création de Site Web

 

J'ai créé dernièrement le site web d'un proche. Un site vitrine pour promouvoir son activité professionnelle. 

Christelle Lorgeoux, Hypnothérapeute, Médium-Magnétiseuse vous recevra dans son salon des merveilles, espace de détente à l'ambiance chaleureuse et réconfortante. Parce qu'un travail sur soi commence toujours par une demande et une volonté de guérir, à l'écoute, elle mettra ses dons et son savoir-faire à votre service pour arpenter votre chemin de vie en toute quiétude.




J'ai utilisé la plateforme Wix pour le concevoir comme ça a été le cas pour mon propre site web. Cela permet de ne pas se préoccuper de la programmation, qui malgré mes quelques compétences dans le domaine, ne me suffisent pas à concevoir un site complet.

Je me suis donc essentiellement concentré sur le design, la photographie et le contenu rédactionnel.

Avec Wix c'est la garantie de posséder un site élaboré, à la fois simple dans sa conception par les outils qui y sont proposés, mais suffisamment attractifs visuellement pour être à la hauteur des sites réalisés par des structures plus importantes.

Du coup, je réfléchis grandement à me lancer en tant que webdesigner freelance dans la conception de sites web pour les entreprises et les travailleurs indépendants qui ont besoin de plus en plus de visibilité sur le net. Mais j'y reviendrai dans un prochain post.

Et en bonus je vous laisse découvrir quelques photos prises au salon des merveilles. Un espace de détente où Christelle Lorgeoux vous recevra lors de ses consultations.




 

vendredi 6 mai 2016

Le Beauf, ce héros

Écriture


Ce texte met en scène le come-back du Beauf. Écrit à l'occasion d'un atelier d'écriture pour mon master en 2014. C'est un court récit caricatural qui n'en traduit pas moins des comportements existants.  

N'hésitez pas à laisser un commentaire, tant sur la forme que sur le fond.
 




C'est l'histoire d'un mec, un héros des temps modernes, un charlot comme on n'en fait plus. Et encore en cherchant bien, on pourrait en trouver une pelletée devant Pôle Emploi. Il était beau gosse, du moins il le croyait, il était jeune, ça c'est une vérité. D'un tempérament faux, son arrogance exaltait une ambition toujours croissante qui avait pour objectif premier de s'exposer dans Tellement Vrai. Une émission qu'il affectionnait, sur une chaîne novatrice et créatrice de programmes rafraîchissants. Pourtant, loin d'envier la réussite de Thibault et Shanna dans leur boulot de barman, strip-teaseuse, danseuse, DJ et que sais-je, il se savait supérieur et au-dessus du lot. Il se donnerait jusqu'à 1265% pour surpasser tout le monde. Il était The Best, The Chosen one. Michael Vendetta pouvait se rhabiller et Nabilla raccrocher. Il avait un programme chargé chaque semaine. Lundi salle de muscu, mardi salle de muscu, mercredi... en fait il soulevait de la fonte tous les jours. Il arborait fièrement un t-shirt taille S, colle en V, tout en quadricolor pour souligner ses pectoraux saillants et ses trapèzes façon John Cena. Tous les week-ends, dans son jean moulant, il frottait des culs et faisait roucouler ses biceps devant des poufs disgracieuses et ras la moule, toutes amatrices de pole dance. Il pensait, cependant à soigner son orthographe en apprenant une définition chaque jour dans le dictionnaire. Pas bête le mec, il connaissait toutes les expressions cultes qui avaient bercé son enfance, comme « elle est con comme une valise sans poignée », ou encore « je suis un vrai baiseur, on m'appelle l'éléphant et ce n'est pas pour mes oreilles ». Il ne restait plus qu'à trouver la sienne. Il passait le reste de son temps dans une entreprise de communication où il retrouvait son pote de beuverie, Jérem. Chaque fois qu'ils se croisaient dans les couloirs, ils étaient pris soudain du syndrome de Gilles de la Tourette, l'un disant « quéquette quéquette », l'autre lui répondant « dans le cul, dans le cul ». Ils étaient du genre à manger la queue avec la cerise. Au boulot, il était peu présent à son bureau et tout était prétexte à flâner dans les couloirs. La veille d'un casting pour la prochaine saison de Secret Story – dont il cherchait encore à déterminer son secret, peut-être sosie officiel du mime Marceau ou fils illégitime de JCVD – il avait détecté une odeur nauséabonde. Trois pas à gauche, deux en arrière et trois mètres plus loin. Il avait passé sa journée à établir un périmètre de la zone sinistrée. D'ailleurs, la merde, il connaissait bien. Emmerdeur finit, il aimait démouler des cakes et en distribuer une part à chacun. Son jeu favori était de squatter l'unique chiotte de l'entreprise – façon taupe au guichet – durant les quinze minutes de pause. Tous les collègues le maudissaient, et les personnages féminins qui peuplaient ce cadre étaient pris d'une cystite aiguë pendant les réunions de travail. La plupart s'éclipsaient discrètement, sans parvenir à se retenir et déclenchaient une réflexion misogyne du patron en rapport avec le sexe faible et la taille réduite de leur vessie. Avant de retrouver son pote Jerem et son groupe de marmules, pour se rouler des gros tonges, le début de la soirée se transformait en orgie de gamers incontrôlables et vulgaires. Sur Call Of, il passait son temps à faire rager les Kikoos Kévin en les insultant. Parfois pire, il s'infiltrait parmi eux en prenant une voix fluette et s'adressait à eux ainsi. « Hey ! Salut ! T'as quel âge ? Je te rajoute en ami. Oh, puis non, va caguer dans ta caisse ». Plus tard, enfumé dans une petite pièce avec ses potos, il se demandait s'il n'avait pas trop chargé le gros kiki qu'il venait de se rouler, car il pouvait encore percevoir la puanteur reniflée plutôt dans la journée. Comme à chaque réunion, il devait tenir, rester réveillé. La punition était lourde pour le premier à s'endormir. Le lendemain, il avait des chances de se réveiller avec la face de schtroumpf grognon. Ce matin-là, il finit par comprendre d'où provenait l'odeur qui l'avait poursuivi la veille. Dans une position grotesque ses chaussures au niveau de sa tête, il pouvait voir une belle crotte de chien. Par chance c'était le pied gauche.

C tr0 la klass lol

samedi 19 mars 2016

Rencontre avec Olivia Profizi

Rencontre Littéraire

 


Le 19 mars 2014, un an après la publication de son premier roman Les Exigences, aux éditions Actes Sud, Olivia Profizi nous fait l'honneur d'une entrevue en toute intimité.

L'occasion pour nous de revenir sur cette œuvre où violence et courage se côtoient, tout en évoquant le processus d'écriture et le parcours de la romancière.

Une rencontre proposée par Hélène Duffau, écrivaine et enseignante à l'Université de Toulouse II - Jean Jaurès et organisée par les étudiants du master métiers de l'écriture.


Pour ma part, ce fut la première et unique fois où j'endossai le rôle d'animateur lors d'une rencontre du master. Une belle expérience qui reste l'un de mes meilleurs souvenirs de ces deux années.


                       
   

La seconde vidéo est une interview qui fait suite à la rencontre entre la romancière Olivia Profizi et les étudiants du master métiers de l'écriture.

Laura Peyronnet interroge l'écrivaine sur l'importance d'une formation spécialisée dans les métiers de l'écriture et de la création littéraire.         

                                                                                                                                                                                                                                              

dimanche 6 mars 2016

Le Repas Dominicale

Coup de Cœur : Court-métrage d'animation

 


http://cinema.arte.tv/fr/article/gagnant-du-meilleur-court-metrage-au-cesar-le-repas-dominical#.VtoGmfJdsRk.facebook

Grand gagnant de cette année au César dans la catégorie court-métrage, ce petit film d'animation possède une narration riche, profonde et un texte percutant. Céline Devaux offre une vision d'un repas familial dans lequel tout le monde peut se reconnaître.

La voix off éraillée de Vincent Macaigne est à la fois hypnotique et dérangeante. C'est une voix éreintée, fatiguée qui est déjà désabusée de la situation qui se présente. Une voix intérieure universelle que chacun tente de faire taire, mais qui ne demande qu'à s'exprimer. Une voix étouffée qui se répète et explose par moment.

Le dessin qui laisse la part belle à des images métaphoriques retranscrit parfaitement le désarroi du protagoniste principal, Jean, face à cette famille ordinaire qui tente de lui prouver qu'elle est à l'aise avec son homosexualité. Pourtant les lignes de chacun des personnages se confondent et Jean fini par être happé et écrasé par ses proches, devenant un simple objet du quotidien.

Une œuvre intrigante, qui dépeint une situation embarrassante tellement anodine, qu'elle en devient viscéralement universelle.

 

jeudi 3 mars 2016

Le Cristal et la Citrouille

Court-métrage

 


Christelle, médium, voit l'avenir dans les cartes.
Johana, lycéenne, voit son avenir dans le cinéma...

Un court-métrage proposé par la médiathèque du Grand M de Toulouse dans le cadre du Mois du Doc et soutenu par Toulouse Métropole. Six jeunes s'initient à la réalisation d'un documentaire le temps d'un atelier sous la direction d'Iñès Compan. Une production de l'association 2 Soleils 2 Lunes.

Réalisé en octobre 2015, cet atelier fut une bonne expérience pour moi, riche en rencontres et en découvertes. 

Si vous voulez en savoir plus sur les productions 2 Soleils 2 Lunes et sur les réalisations d'Iñès Compan, découvrez le blog de l'association.
http://asso2soleils2lunes.blogspot.fr/2015/11/projection-du-film-de-latelier.html?spref=fb

                                      
                                               Le Cristal et la Citrouille from 2soleils2lunes on Vimeo.

Et en bonus, quelques photos du tournage et de la projection qui s'est tenue à la médiathèque du Grand M.




mercredi 25 mars 2015

Le Champ des Livres

Lecture Automnale au Banquet 2014 de Lagrasse

 

Rentrez au cœur du livre. Les étudiants du master métiers de l'écriture vous proposent une mise en voix des textes sous la supervision de Mathilde Bonazzi. Partez à la découverte des textes dans cette création sonore et littéraire. Un montage qui révèle le geste d'écriture de l'auteur.

Choisissez une couverture qui vous dévoilera le livre d'une autre manière.



© Julien Durand

vendredi 21 mars 2014

Les Exigences d'Olivia Profizi

Critique Littéraire

 

Mon avis sur le roman d'Olivia Profizi, Les Exigences. Une critique écrite en février 2014 à l'occasion d'une rencontre avec l'auteure. Attention des spoilers sur la fin de l'histoire sont présents.





Rachel a tenté de mettre fin à ses jours. Hospitalisée, elle va peu à peu reprendre pied. La raison d'un tel geste, suite à un chagrin d'amour que toute jeune fille connaît un jour, elle va se tourner vers un ami de sa mère pour la réconforter. Maxence, plus âgé qu'elle, artiste peintre raté, aux déviances sexuelles, va entraîner la jeune fille dans des caves sordides, offerte sur une table de sacrifice à d'autres hommes.

Traiter d'une relation où dominance et soumission règnent, la chose n'est pas nouvelle. Le marquis de Sade, le maître en la matière, savait comment retranscrire des scènes toujours plus morbides où sexe et violence cohabitaient, où les personnages féminins étaient à la fois dominés par l'acte et le langage. Les amants fusionnels, la culture populaire d'aujourd'hui ne les a jamais autant mis en avant. Cependant, la passion qui les anime est parfois tourmentée par une violence latente – succès de Cinquante nuances de Grey oblige – qui s'extériorise au fil du récit allant toujours plus loin vers les pratiques sadomasochistes.

À première vue, Les exigences, édité chez Actes Sud, surfe sur cette vague, mais là où les autres écrivains enchaînent les passages érotiques de plus en plus choquants, on trouve dans l’œuvre d'Olivia Profizi, un récit où le personnage féminin est en quête de compréhension et de reconstruction. Et c'est là, la force de ce roman, prendre une idée originelle en la traitant de manière originale.

Sans jamais faire dans le sensationnel, l'évocation des sévices que Rachel a subis intervient par petite touche discrète, évitant les longues descriptions, là où d'autres écrivains, page après page, vont augmenter le degré de souffrance et exploiter la thématique de manière pornographique. Non, l’intérêt de l’œuvre est l'après, quand le point de rupture se déclenche, que la douleur n'est plus acceptable, et qu'il est parfois trop tard pour revenir en arrière.

Le roman d'Olivia Profizi soulève beaucoup d'interrogations. Sur la position de Rachel, au sein de sa relation avec Maxence, victime abusée ou bien individu consentant. Elle finit par accepter ses responsabilités dans cette relation, même si son entourage n'est pas dupe de l'influence néfaste qu'a pu représenter ce sexagénaire. Un homme qui, lui, va peu à peu sombrer dans la colère et la peur. Une colère contre Rachel, avec un secret qui s'expose au grand jour, et la peur de perdre le pouvoir, face à un corps toujours plus vieillissant, une virilité qui disparaît, accentuée par la vision de son père malade, atteint d’Alzheimer. Cela offre une psychologie plus sombre au personnage qui, pour rester lui-même, doit parvenir à dominer l'autre. Au plus mal, Rachel pensera que c'est dans sa nature de subir, peut-être folle, ne distinguant plus la frontière entre le bien et le mal. Pourtant, on comprend vite qu'il n'en est rien, car si Rachel accepte les exigences de son bourreau, elle ne parvient jamais à faire subir les mêmes sévices à ces partenaires lors de ces jeux érotiques.

Pour son premier roman, c'est un véritable exercice de style auquel s'adonne l'écrivaine. Choisissant un système d’énonciation à deux voix, l'auteure offre le point de vue de Rachel et celui de Maxence, alternant les deux narrateurs tout au long du récit. Les phrases sont construites de manière à retranscrire la pensée de chacun des protagonistes, des phrases courtes, parfois juste un mot, pour le cheminement de la pensée de Rachel, et plus longues pour accentuer la voix masculine qui, cependant ne parvient pas toujours à convaincre, à un point que l'on pense avoir à faire un narrateur féminin pendant les premières pages, alors que c'est Maxence qui commence le récit. La faute sans doute à une quatrième de couverture trompeuse, qui met avant tout l'accent sur l'aspect héroïque de Rachel. À noter aussi, les dialogues entre Rachel et le Dr Lasalle, qui finissent par être souhaités tant ils offrent des instants riches, où l'héroïne fait preuve de beaucoup d'ironie face à sa situation.

Après la lecture de ce premier roman d'Olivia Profizi, je reste sur une impression mitigée tant par le thème abordé, qui pourra laisser bon nombre de lecteurs sur le bas-côté, que par une intrigue qui ne laisse aucun doute sur la conclusion d'une l'histoire, un peu trop conventionnelle utilisant l'opposition de l'ombre face à la lumière et de l'ascension face à la descente aux enfers. Pourtant ne pas ouvrir ce livre ou le refermer trop vite, c'est rater de très beaux moments, comme la relation entre Rachel et ses parents qui parviennent à affronter des vérités jusque-là non évoquées ou encore Maxence qui finit par se révéler tel qui l'est à sa femme. On s'attache aux personnages et la torture psychologique à laquelle ils se soumettent, soit pour retrouver un équilibre, soit pour s'enfoncer encore plus dans la solitude et le tourment, laisse entrevoir la maturité d'une grande auteure en devenir.

Au final Olivia Profizi nous livre un beau combat dans lequel Rachel, grâce à l'écriture, parvient à trouver la guérison. Les exigences de la domination laissent place au langage de la reconstruction.